Des machines à coudre pour les jeunes filles de Paksé et Thakhek, au Laos

Projet financé

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Présentation du projet

Contexte

Le Laos est un pays communiste qui s’ouvre peu sur l’extérieur. Les perspectives d’avenir des jeunes Laotiens en sont directement touchées, avec une vraie difficulté à trouver un emploi. Après des études déjà onéreuses, il n’est pas rare de devoir payer pour accéder à un premier emploi ou de devoir attendre plusieurs années avant de toucher un vrai salaire ! De plus, avec la très forte inflation qui touche actuellement le pays, la vie des Laotiens devient de plus en plus difficile.

Dans ce contexte, certaines compétences offrent de meilleures chances. C’est le cas des compétences en couture qui permettent notamment de s’assurer un « filet de sécurité » si besoin. Par exemple, un professeur nouvellement nommée peut vivre de travaux de couture en attendant d’être rémunérée pour son travail dans l’enseignement. De même, une jeune diplômée qui est retournée travailler aux champs avec ses parents peut s’assurer un complément de revenu en réalisant des travaux de couture pour le village. Pour d’autres enfin, il peut aussi s’agir d’un métier à plein temps, que ce soit en montant son propre petit commerce ou en allant travailler dans les usines de la région. En effet, plusieurs firmes étrangères cherchent à recruter des couturières en grand nombre.

Le foyer de Keoudome à Paksé accueille aujourd’hui une quinzaine de jeunes étudiantes âgées de douze à vingt-et-un ans. En dehors des cours, les filles qui le souhaitent apprennent la couture avec la responsable du programme, sœur Bouhaphay. Après avoir suivi un parcours scolaire classique, les trois plus âgées ont fait le choix de poursuivre une formation plus poussée dans ce domaine. Or, le foyer ne dispose pas d’une machine à coudre électrique, ce qui est indispensable pour pouvoir offrir aux jeunes une formation complète en couture et leur permettre à terme de trouver un emploi.
Par ailleurs, le foyer de Ban Suan à Thakhek ne possède, quant à lui, aucun équipement. Les étudiantes n’ont donc pas la possibilité d’y apprendre à coudre, alors que c’est pourtant l’un des rares secteurs qui permet de s’assurer d’un revenu dans un contexte laotien de crise économique et de corruption. Sœur Phonexay souhaite profiter de son prochain déménagement à Thakhek pour mettre en place – entre autres – une formation en couture.

Objectif

Le but de ce projet est de soutenir ces initiatives locales en faveur de l’apprentissage de la couture. Pour cela, il est nécessaire d’équiper correctement les deux foyers en machines à coudre. Pour Paksé, il faut donc fournir une machine à coudre électrique afin de compléter le matériel existant. Pour Thakhek, il faut acheter l’ensemble de l’équipement, à savoir une machine à coudre électrique, une machine à coudre manuelle et une machine à ourler électrique.

Les bénéficiaires

Exemples de réalisations des apprenties couturières

Les étudiantes des foyers de Keoudome et de Ban Suan attendent impatiemment la venue de ces nouvelles machines à coudre.
Sœur Phonexay nous fait part de l’importance de cet équipement pour les étudiantes : « Puisque faire des études ne garantit pas toujours de trouver un emploi et d’avoir assez d’argent pour vivre, la couture est un bon moyen de s’assurer que les filles puissent parvenir à l’indépendance ». Elle précise : « Si elles savent coudre, certaines choisiront de trouver un emploi comme couturière ou d’ouvrir leur propre commerce. D’autres, en revanche, feront le choix d’un métier différent, mais avec la possibilité de réaliser des travaux de couture en complément de leur activité, afin de pouvoir gagner un salaire suffisant ».

L’aide proposée

Pour le foyer de Keoudome à Paksé, il s’agit de compléter le matériel existant pour proposer une formation complète en couture permettant de travailler aussi bien en entreprise qu’à son compte. Pour cela, il est nécessaire d’acheter une machine à coudre électrique, puisque le foyer ne dispose à ce jour que de machines à coudre manuelles et d’une machine à ourler électrique.

Pour le foyer de Ban Suan à Thakhek, il s’agit de constituer l’équipement de base en couture pour proposer aussi bien l’apprentissage des rudiments de la couture qu’une formation complète à celles qui le souhaitent. Ainsi, il est nécessaire d’acheter une machine à coudre électrique, ainsi qu’une machine à coudre manuelle et une machine à ourler électrique. En effet, le foyer ne dispose pour le moment d’absolument aucun matériel de couture.

Les responsables locales

Sœur Bouhaphay, de la communauté des Amantes de la Croix, est responsable du foyer de Keoudome depuis plus de dix ans. Son expérience, son implication et son dévouement, permettent non seulement aux jeunes filles d’aller à l’école, mais aussi apprendre à vivre en communauté, à gérer leur agent, à cuisiner, à élever des animaux et à cultiver un jardin… ainsi qu’à coudre bien entendu !

Sœur Bouhaphay est épaulée depuis deux ans par la jeune sœur Phonexay. Tout aussi investie que son aînée, il est important pour elle de fournir aux jeunes Laotiennes le maximum d’outils pour leur avenir. Elle souhaite profiter de son prochain déménagement dans le foyer de Ban Suan afin d’y mettre en place un lieu de formation spécialement dédié aux jeunes adultes ne souhaitant pas poursuivre d’études à l’université ou ne parvenant pas à trouver un emploi après celles-ci.

Violaine Janssen
Violaine Janssen Relation donateurs et bienfaiteurs, responsable projets Contact