Construction d’une salle d’étude pour les filles du foyer de Sitapur en Birmanie
1 110 € sur un objectif de 18 799 €
Le contexte
Depuis 2021, les conséquences de la crise économique et sociale et la guerre civile ont impacté la vie d’innombrables personnes. Hausse de prix (* 3) de la vie quotidienne, perte de leur maison et de leurs moyens de subsistance, déplacements forcés, droits bafoués, etc… En quête de justice et de sécurité, la population affronte avec courage et détermination la situation, espérant dans sa grande majorité un changement de régime. L’armée birmane perd progressivement du terrain (elle ne contrôlerait que 20% du territoire) mais a la supériorité des armes – notamment la capacité de raids a
ériens qui effrayent la population – et tient encore les rouages administratifs.
Les enfants constituent 40 % des 3,5 millions de personnes déplacées dans le pays. A cause des dangers, du manque de professeurs, un nombre croissant d’enfants n’a plus accès à l’éducation. Le taux de scolarisation est en baisse depuis 2021, accentué par une crise de confiance de plus en plus importante envers les institutions en place. Les jeunes quittant leurs villages vont se réfugier en foyer dans les villes encore sures, tandis que leurs parents vont s’installer en camps de déplacés et changent d’endroit selon l’évolution de la situation.

Le besoin
En étant logés en foyer, les jeunes sont nourris avec 3 repas par jour, ils ont un toit et peuvent dormir sereinement sans être sur le qui vive avec la peur du passage d’un avion ; ils peuvent aller à l’école gouvernementale la journée et peuvent étudier le soir.
Ainsi les foyers situés dans les villes calmes sont très sollicités : c’est le cas du foyer de Sitapur tenu par les Reparation Sisters. Ce dernier accueille entre 50 et 60 jeunes filles, dépassant la capacité d’accueil qui est plutôt de 40. Le moindre recoin est utilisé pour installer des lits ; les autres espaces sont interchangeables selon l’heure de la journée. Le réfectoire est utilisé tous les matins et tous les soir ; après le dîner il se transforme en salle d’études. Dans un autre bâtiment, l’unique salle est dédiée aux enfants de maternelle mais se transforme également en salle d’étude à la fin de la journée.
Certains foyers demandent donc à être réaménagés pour correspondre à la nouvelle réalité de ces lieux d’accueil.
Solution proposée
À Sitapur, le foyer, situé près de l’université, est surchargé. Il accueille non seulement des jeunes filles en études supérieures, mais aussi 50 collégiennes et lycéennes venues de tout l’État Kachin. Ces dernières ont dû quitter leurs villages en raison de l’absence d’écoles secondaires ou de l’insécurité liée aux combats.
Les sœurs gèrent leur quotidien : repas, soins, hygiène et études. Cependant, le foyer dispose de peu d’espace, avec une enceinte exiguë et des bâtiments proches les uns des autres. Bien qu’Enfants du Mékong ait financé la construction d’un bâtiment supplémentaire, celui-ci est utilisé intensivement : dortoir à l’étage, maternelle au rez-de-chaussée (qui devient une salle d’étude le soir), et réfectoire transformé en salle de classe.
Pour améliorer les conditions d’étude, l’idée est d’aménager le haut du bâtiment avec des matériaux légers afin de créer une salle d’étude permanente, sans surcharger la structure existante.
Les points forts du projet
- Les jeunes filles ont un espacé dédié à l’étude, bien aménagé, propice à l’étude du soir notamment.
- Les jeunes filles vivent dans des conditions décentes et adaptées et les différents lieux de vie et d’étude sont bien séparées.
- 50 jeunes sont logées, nourries et peuvent continuer à étudier ; elles sont en sécurité et à l’abri des conséquences de la guerre.
Les bénéficiaires
Les bénéficiaires sont donc ces jeunes filles pauvres issues de tout l’état kachin. Au foyer de Sitapur elles trouvent une communauté bienveillante qui les encourage dans leurs études, les soutient dans leur vie quotidienne alors qu’elle sont loin de leurs familles ; elles trouvent aussi de quoi manger tous lesjours, de quoi se soigner et être en sécurité.
L’atmosphère qui règne y est joyeuse, même si la situation personne de ces jeunes filles et de leurs familles peut être alarmante.