Classes informelles pour 75 jeunes en Birmanie
Projet financé
Voir tous les projetsPallier au système scolaire birman, grandement fragilisé depuis 2 ans.
L’objectif de ce projet est de soutenir des classes informelles, en marge de l’école publique, pour pallier le système scolaire gouvernemental à l’arrêt depuis le coup d’Etat militaire du 1er février 2021 et la grève des professeurs qui s’en est suivie.
Depuis cette date, en effet, les professeurs font grève et les jeunes refusent de se rendre à l’école du gouvernement militaire, en signe d’opposition à la junte. Cette grève des élèves a pris la suite des restrictions sanitaires liées à la Covid pendant l’année 2020. Ainsi depuis février 2022 cela fera presque 2 ans que les jeunes n’auront pas suivi de cours.
Pour répondre au décrochage scolaire, au désœuvrement des jeunes et éviter qu’ils soient confrontés à divers fléaux (mariage précoce, trafic humain, travail illégal ou recrutement par les armées), de nombreux acteurs locaux mettent en place des classes informelles avec des professeurs volontaires.
Sister Christine, religieuse du Bon Pasteur, organise ainsi avec sa communauté, un cursus d’été du lundi au vendredi pour 75 élèves de primaire et de secondaire (du grade 1 au grade 10).
Les motivations :
- Les jeunes suivent un apprentissage diversifié et continuent d’étudier.
- Ils évitent le décrochage scolaire et se préparent à retourner à l’école quand les cours reprendront.
- Ils échappent au désœuvrement et aux fléaux (mariages précoces, recrutement par les armées, etc.)
- Les cours dispensés suivent un programme complet abordant différentes matières
- Les méthodes d’apprentissage sont innovantes et sollicitent l’esprit critique
- Les professeurs en grève peuvent enseigner et gagner leur vie.
La responsable locale
Sœur Christine Mu Dah, de la congrégation du Bon Pasteur, est la mère supérieure du couvent de Monhyin. Elle a aussi été responsable de programme pour Enfants du Mékong et nous a montré à plusieurs reprise son sérieux, sa motivation et son engagement auprès des jeunes en étant toujours à l’écoute de leurs besoins.
La congrégation qui a des foyers et des écoles, est très investie auprès de la jeunesse et souhaite venir en aide à cette génération sacrifiée à tous les niveaux.
Les sœurs du Bon Pasteur voient tous les dommages que la guerre civile et la pandémie ont fait subir à la jeunesse Birmane. Par ce camp d’été, elles souhaitent offrir une chance unique aux enfants de vivre quelque chose de positif qui pourra les éveiller en leur donnant les moyens et l’envie de recevoir une éducation.
Les religieuses veulent aussi rappeler et promouvoir les fondamentaux tels que les droits de l’enfance, leur dignité humaine et ainsi éviter que les enfants soient entraînés dans des réseaux de violence et d’abus. Après ces deux années difficiles, ce projet vise à réinitier les jeunes à une vie sociale (revenue quelque peu à la normale)