Augustin Jusot : riche de ses rencontres
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Responsable de la délégation des Pyrénées-Atlantiques (64), des Landes (40) et des Hautes-Pyrénées (65) pour Enfants du Mékong, Marie-Hélène Perret est une femme de cœur et de convictions. Il y a près de 30 ans, un magazine et quelques nems ont bouleversé sa vie.
« On ne peut pas rester insensible face à l’injustice d’un enfant qui travaille ! Comment aider un enfant si on ne lui apprend rien ? » Au téléphone, la voix de Marie-Hélène Perret ne tremble pas. Ce n’est ni l’émotion ni l’indignation qui animent la déléguée d’Enfants du Mékong installée à Mouguerre, mais des certitudes. La certitude, tout d’abord, que l’entraide est le devoir de chacun. C’est cela qui l’a poussée, en avril 1990, à prendre un premier parrainage avec l’association Enfants du Mékong qu’elle connaissait à peine.
« J’étais au fond de mon lit, terrassée par une angine, une pile de magazines à côté de moi. C’est par un reportage que j’ai découvert l’association. » Marie-Hélène explique alors à ses filles son projet d’aider un enfant d’Asie à aller à l’école, et sa dernière, Marie-Agnès, du haut de ses 21 mois, s’exclame : « Non, 2 ! » Le projet devient familial.
Autre certitude de Marie-Hélène : le don est personnel et prend de la valeur s’il s’inscrit dans la durée. « J’étais ennuyée par cette habitude que nous avions de donner pour telle ou telle cause et de l’oublier aussitôt, après. J’aimais l’idée de donner à un enfant sur le long terme et de m’intéresser à ce qu’il devenait ! » Marie-Hélène parraine donc Phala dans le camp de réfugiés de Site 2 en Thaïlande, puis une vingtaine d’autres enfants jusqu’à aujourd’hui.
« Deux d’entre eux sont devenus instituteurs et l’un est notaire », commente avec fierté la marraine. Quelques nems plus tard, Marie-Hélène Perret se retrouve délégués de sa région du sud-ouest pour Enfants du Mékong.
« J’avais pris l’habitude d’organiser des ventes de nems à la sortie de l’école de mes filles pour récolter un peu d’argent pour l’association. Le siège d’Enfants du Mékong a trouvé l’idée excellente et m’a demandé de mener d’autres actions. » Nous sommes en juillet 1994, et Marie-Hélène partage avec Mère Teresa une autre certitude : « Toutes les gouttes d’eau sont nécessaires à l’océan ! »
« Comment pourrais-je oublier ce que vous avez fait pour nous ? »
Bientôt, elle a la joie de découvrir l’Asie et d’aller à la rencontre des filleuls de sa délégation. Cette fois-ci, l’émotion est au rendez-vous : quand la grand-mère d’un de ses filleuls, faisant fi de la pudeur et de la retenue asiatiques légendaires, la prend dans ses bras pour la remercier ; ou encore lorsque la mère adoptive d’une enfant abandonnée lui glisse, lors de leur première rencontre : « Comment pourrais-je oublier ce que vous avez fait pour nous ! »
Pourtant, Marie-Hélène l’affirme, ce n’est pas pour cela qu’elle s’investit autant dans sa délégation. « Si ces enfants étaient en bas de ma rue, je suis sûre que je leur donnerais quelque chose. Pour quelle raison les milliers de kilomètres qui nous séparent devraient-ils changer cela ? » Prise par une vente et des marchés de Noël, Marie-Hélène n’a pas le temps d’approfondir. Il est des certitudes qui ne s’expliquent qu’avec le cœur.
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