Augustin Jusot : riche de ses rencontres
Ancien volontaire Bambou, Augustin Jusot a découvert le Cambodge grâce à Enfants du Mékong. Aujourd’hui, il s’engage en France !
Chantal Taurel Oury a vécu de longues années en Afrique, mais c’est vers l’Asie qu’elle a choisi de s’engager. Un choix qui n’a pas été sans difficulté, tant sa confiance avait été blessée par le passé.
« Lorsque j’étais petite, je vivais en Afrique avec mes parents, et tout le monde m’appelait la petite Chinoise. J’étais peut-être un peu prédestinée, du coup ! »
Chantal s’amuse de ce souvenir qui refait surface alors que je lui demande pourquoi elle a attendu si longtemps avant de s’engager dans une association.
Elle qui, dès son plus jeune âge, avait été témoin de l’injustice de ceux qui ne pouvaient aller à l’école. « Lorsque j’étais enfant, nous allions à l’école du quartier. Tous les enfants qui travaillaient à l’extérieur s’agglutinaient aux fenêtres pour regarder ce que nous faisions. Cela m’a forgé une conviction pour la vie : tous les enfants devraient avoir accès à l’instruction ! » Pourtant, Chantal ne s’engage pas avec les associations locales. Elle a trop vu de conteneurs de produits de première nécessité arrivés en Afrique être revendus sur le marché noir. Elle en est sûre : on ne peut pas faire confiance à une association.
Alors, elle aide comme elle peut. Au début de son mariage, installée en République du Ghana en 1968, elle soutient directement quelques familles et enfants. Puis la vie la rattrape : elle a ses propres enfants, rentre en France, s’installe à Aix-en-Provence. Chantal travaille beaucoup et n’a pas de temps pour autre chose. Elle soutient un temps l’UNICEF, mais elle craint encore une fois que son argent ne finance de grosses voitures et de beaux hôtels. Sa confiance est blessée.
Pourtant, en 2000, à l’invitation d’une amie, Chantal rencontre quelques membres d’Enfants du Mékong. Son attrait pour l’Asie ressurgit. En 2002, lors d’une nouvelle rencontre, elle ose enfin poser la question qui la taraude : « Comment être certaine que l’argent va bien à l’enfant et que l’enfant va à l’école ? ». On lui explique alors les missions de volontariat, la proximité avec le terrain et, surtout, la correspondance ! La correspondance : ce sera la joie de Chantal dès son premier parrainage, une jeune Vietnamienne devenue aujourd’hui institutrice. « Bien sûr, on ne reçoit pas beaucoup de lettres et leur contenu est parfois un peu pauvre… mais à chaque fois, c’est une immense émotion pour moi ! »
L’émotion, c’est le moteur de Chantal depuis sa retraite et son engagement comme déléguée d’Aix-en-Provence aux côtés d’Hélène Lamoureux.
Les enfants sont d’une telle générosité. Ils comprennent tout !
« Je me souviens que lors d’un des premiers événements dans une école, nous avons organisé une course solidaire. Il y avait des primaires qui voulaient également courir, alors nous leur avons proposé de faire un tour pour qu’ils participent. Au milieu du groupe, il y avait un petit bout de chou de 5 ans, tout rouge. Il en était à son troisième tour. Je l’ai arrêté pour lui dire qu’il fallait qu’il se repose, mais il m’a répondu : « Il faut que je continue pour que le plus d’enfants possible aillent à l’école en Asie ! » Ça m’a retourné le cœur ! Les enfants sont d’une telle générosité. Ils comprennent tout ! »
Chantal a quitté le ciel de Provence il y a trois ans et s’est installée en Bretagne, où le climat est plus adapté à sa santé. « Mais ce n’est pas pour autant que j’ai quitté mon engagement chez Enfants du Mékong. » Elle a pris la suite d’Hervé de Villeneuve pour coordonner les actions d’Enfants du Mékong dans le Morbihan. Le 14 mai 2023, lors de la première édition du « Dîner en vert », une grande soirée réunissant les parrains à travers toute la France, elle a officiellement repris le flambeau.
Enfants du Mékong s’appuie sur un réseau de bénévoles au siège,
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Ancien volontaire Bambou, Augustin Jusot a découvert le Cambodge grâce à Enfants du Mékong. Aujourd’hui, il s’engage en France !
Depuis quelques mois, Claire et Bertrand SERVANTIE ont troqué les rizières cambodgiennes et les rues grouillantes de Phnom Penh contre le calme d’un petit village rural de la Côte-d’Or. De retour de 3 ans de mission de volontariat Bambou en Asie, la famille dresse le bilan de cette aventure hors du commun au cœur de la misère urbaine de la capitale du Cambodge. Un dépaysement qu’ils ont voulu vivre comme une aventure et qui résonne aujourd’hui comme une incroyable leçon de vie.
Responsable de la délégation des Pyrénées-Atlantiques (64), des Landes (40) et des Hautes-Pyrénées (65) pour Enfants du Mékong, Marie-Hélène Perret est une femme de […]